La programmation urbaine est une démarche systémique qui consiste à identifier, définir, qualifier et quantifier des objectifs à l’échelle d’un quartier, d’une commune, ou d’une agglomération. Par collaboration avec l’ensemble des parties prenantes, elle vise à déterminer une méthode pour qu’un projet soit en adéquation avec les paramètres sociaux, économiques et environnementaux, tout en anticipant les mutations à court, moyen et long terme du territoire.
La programmation urbaine comprend un diagnostic stratégique de site qui est sous-tendu par l’analyse de l’emboîtement des échelles et des contraintes réglementaires. En sus, les étapes de la programmation urbaine sont alimentées par un processus de co-construction, par l’impact des habitants et l’intégration des élus pour le portage politique et technique. Par conséquent, la programmation pose les bases pour permettre l’émergence et la réalisation du projet urbain. Les choix opérés sont traduits au sein d’un programme en matière d’équipements publics, de logements, d’activités, etc.

En outre, la programmation urbaine ne peut se soustraire à une étude démographique fine. Cette dernière a pour objectif d’évaluer l’évolution des équipements existants, ou à venir, selon la progression de la population au sein du territoire. Cette évolution induira nécessairement une anticipation des usages et des besoins des habitants, et permettra d’aiguiller la feuille de route du projet qui lie pilotage politique et le processus de projet. La programmation urbaine est transversale et ne peut faire abstraction des paramètres culturels, économiques, sociaux et politiques. Finalement, elle est une interface entre l’urbanisme réglementaire et l’urbanisme opérationnel.
Par exemple :
Une importante friche va enfin pouvoir être reconvertie, que peut-on y faire ? Différentes pistes sont à examiner : logements, commerces, activités tertiaires diverses, équipements publics (et dans ce cas, lesquels ? écoles, bibliothèques, équipements sportifs, espaces verts, etc…), locaux artisanaux, etc.
La démographie de ma commune a subi des évolutions non prévues. Quels impacts sur les besoins en équipements collectifs ?
Les groupes scolaires de la commune sont vieillissants et les classes libres sont de plus en plus nombreuses. Est-il opportun de garder 3 groupes scolaires ou vaut-il mieux en ferme 1 ? Que faire du bâtiment éventuellement libéré ? Faut-il en construire un nouveau plus grand pour en ferme 2 ? Etc.
Le réseau de bibliothèques/médiathèques subit des modifications d’usage. Comment les repenser ? Faut-il densifier ou au contraire dédensifier ? Comme mieux les insérer dans le tissu urbain tout en les rendant plus attractives ?

Les jeunes entreprises du territoire ne trouvent plus, ou difficilement, de locaux pour s’implanter localement et leur permettre de grandir en fonction des besoins et de façon plus souple que la rigidité d’un bail commercial. Certains équipements ou certaines friches pourraient-elles être utilisées pour cela ? Comment faire porter cette démarche ? Avec quels partenaires ? Avec quels financements ?
Plusieurs sites sont envisagés pour implanter un équipement. Mais lequel est le plus opportun ?
Pour ce type d’études, en fonction du contexte et du besoin exact de la mission, AEDIFICEM s’entourera de partenaires variés comme des urbanistes, des démographes, des sociologues, des spécialistes en finances publiques, des avocats, etc.